Un emplacement stratégique pour l’agriculture
L’Équateur est situé à la latitude 0°, en plein sur la ligne qui sépare les hémisphères nord et sud. Il bénéficie donc, toute l’année, de journées régulières, d’une durée de 12 heures, de 6 heures à 18 heures. C’est également l’endroit sur la Terre le plus proche du Soleil, grâce au fait que la planète a une forme irrégulière, aplatie aux pôles.
Le pays bénéficie donc d’un ensoleillement particulièrement favorable et caractéristique des zones intertropicales. Mais en plus de cela, le pays jouit également de caractéristiques géographiques spécifiques – comme les volcans, dont la lave a enrichi les sols – ainsi que de particularités climatiques qui sont très favorables à son agriculture.
Le pays abonde donc d’aliments de toutes les couleurs, saveurs et textures : fruits, légumes, grains, féculents, fleurs… L’infinité de microclimats du pays permet d’avoir accès à une diversité inégalable d’aliments. Ils vont bien au-delà de ce qu’il est possible d’imaginer. Presque toute l’année vous trouverez sur les étals des marchés pommes, poires, fraises, mûres, mais aussi des mangues, papayes, fruits de la passion, manioc, bananes plantains ou pomme de terre… Au final très peu de produits maraîchers sont absents du pays. Une des plus grosses collections d’arbres fruitiers se trouve d’ailleurs dans le pays, avec plus de 350 variétés et espèces.
Parmi les aliments emblématiques faisant partie de la gastronomie du pays, on trouve entre autres le Quinoa.
Il a, ces dernières années, connu un boom en Europe et en Occident. Vous en avez sans doute entendu parler ! Cette céréale, (Chisiya mama en Quichua ou « la mère des graines ») est encore cultivée aujourd’hui en Équateur. Les mêmes techniques ancestrales sont utilisées depuis des décennies. Elle est semée à la volée dans des petites parcelles où le travail de la terre se fait encore à la pioche, ou au mieux avec des bœufs, mais pratiquement jamais à l’aide de machines motorisées. La récolte se fait à la main ou au bâton et en éventant les graines pour enlever les poussières et particules fines. Les semences paysannes utilisées dans le pays sont très anciennes. Elles sont traditionnellement mélangées entre elles au sein de chaque parcelle. Ainsi, on compte jusqu’à 60 variétés dans un même champ de quinoa !
Des trois pays producteurs de quinoa au monde (l’Équateur, le Pérou et la Bolivie), la Bolivie arrive en tête de liste. Mais l’Équateur conserve la pratique la plus respectueuse et diversifiée. En effet, le pays a fait le choix de ne pas pratiquer la culture intensive comme en Bolivie. Ainsi, la culture du quinoa en Équateur est restée traditionnelle. Elle permet donc de conserver cette soixantaine de variétés de quinoa. On peut ainsi encore trouver sur les marchés des quinoas rouges, noirs, blancs et des grains aux formes variées. On est donc loin de l’homogénéisation qu’entraîne l’industrialisation de l’agriculture. Cette richesse a de plus des bénéfices qui ne sont plus à prouver sur le plan nutritionnel.
La cuisine andine ne serait pas ce qu’elle est sans la pomme de terre !
Elle est sans doute un des aliments les plus consommés sur la planète. Et elle est bien originaire d’Amérique du Sud. Il n’y avait donc pas de gratin dauphinois avant Christophe Colomb ! Dans certaines régions andines, sa culture est restée traditionnelle pour les petits agriculteurs qui l’associent à des espèces inconnues. L’Équateur possède, tout comme avec le quinoa, une grande diversité sur les variétés de pommes de terre et de tubercules. Chaque variété ayant son utilisation propre, la Papa chaula pour la soupe, la Leona Blanca pour frire, la Chaucha pour cuire rapidement etc…., les saveurs et textures sont incroyablement riches. En plus de cela, d’autres tubercules viennent enrichir cette agro diversité comme les mellocos, blancs ou jaunes, qui sont légèrement visqueux ou encore les Ocas, séchées au soleil et appréciées pour leur saveur sucrée.
La consommation annuelle de pomme de terre par habitant est d’environ 25 kg en Équateur donc autant vous dire que les plats à base de tubercules ne manquent pas !
Enfin, il existe dans la cuisine et l’agriculture équatorienne, un autre aliment très apprécié dans le monde : le cacao !
L’Équateur en produit un des meilleurs du monde. De plus, il est exporté un peu partout pour produire de délicieuses tablettes. Paccari, Republica del Cacao ou encore Chocolate Mashpi, sont certaines des meilleures marques produites dans le pays. Nombreux d’entre eux raflent chaque année les prix des meilleures productions.
Mais de très nombreuses autres petites productions existent dans tout le pays et réservent des découvertes gustatives !
Plusieurs variétés de cacao y sont cultivées en fonction du climat et du type de saveur recherchée. La variété « national » est la plus réputée. Elle produit un cacao fin d’arôme, appelée cacao Arriba, (« Cacao d’en haut » en français, puisqu’à l’époque, il fallait remonter les rivières en bateau jusqu’à très haut en amont, pour trouver les productions de cet or noir !). Cette variété est connue pour son goût à la fois riche et complet. Il est également recherché pour son arôme, floral et fruité, avec de subtiles notes de bois, de terres et de cendres. Vous l’aurez donc compris, ce cacao, très fin, est défini comme de haute qualité ! C’est la raison pour laquelle, il est réservé à la fabrication des chocolats de grands crus, que vous ne manquerez pas de goûter dans le pays et lors de nos voyages.
L’Équateur renferme donc une richesse alimentaire et culinaire peu connue mais qui mérite d’être découverte.
Les trois exemples évoqués ci-dessus, pomme de terre, quinoa et cacao, ne sont qu’une infime partie des espèces et variétés du pays. On retrouve également différents types de bananes, une diversité de cafés, de mangues, d’avocats, etc. Même après des années passées dans le pays, il est courant de découvrir un fruit ou un légume aux nouvelles saveurs.
Ces aliments diversifiés, qu’ils soient sucrés ou salés, féculent ou grain, fruit ou légume, ne manqueront pas de vous surprendre en Équateur. Et, nous le savons bien, un bon voyage l’est aussi quand notre palais y fait des découvertes ! Nos guides, eux aussi, l’ont bien compris. Ils ne manqueront pas de vous faire goûter tous ces aliments uniques, qui seront pour vous tout autant de souvenirs sur le bout de la langue … Bon appétit !!