Révision des frais d’entrée au Parc National des Galápagos : impacts et enjeux pour la durabilité

L’Équateur annonce une révision significative des frais d’entrée pour les îles Galápagos, une mesure qui s’inscrit dans une initiative plus large visant à promouvoir la conservation et un tourisme durable dans cet archipel emblématique. Sous la direction de l’Autorité du parc national des Galápagos et du ministre du Tourisme, Niels Olsen, ces changements entreront en vigueur le 1er août 2024. Cette mise à jour, la première en plus de 26 ans, témoigne de l’engagement profond de l’Équateur envers la préservation de l’écosystème unique des îles Galápagos pour les générations futures.

Cette révision des frais d’entrée représente un pas important vers l’équilibre entre les avantages économiques du tourisme et la nécessité impérieuse de préserver l’environnement fragile des îles Galápagos. Les fonds collectés grâce à ces frais seront consacrés à une série de projets de conservation, à l’amélioration des infrastructures locales et à la mise en œuvre d’initiatives communautaires visant à réduire l’impact écologique du tourisme sur les îles. Cela inclut des investissements dans les systèmes d’assainissement, la gestion des déchets et l’amélioration des services médicaux, contribuant ainsi à renforcer la résilience environnementale et la qualité de vie des habitants de l’archipel ainsi que des visiteurs.

 

Frais d’entrée au Parc National des Galápagos
Catégorie Étrangers Étrangers de la CAN/MERCOSUR Résidents équatoriens
Enfant (jusqu’à 12 ans)  $        100,00  $           50,00  $           15,00
Adultes (12 à 64 ans)  $        200,00  $        100,00  $           30,00
Seniors (plus de 65 ans)  $        200,00  $        100,00  $           10,00
Personnes en situation de handicap  $        200,00  $        100,00  $           15,00
Étudiants étrangers non-résidents inscrits dans une institution équatorienne  $           50,00  $           50,00  $           30,00

 

En outre, les recettes provenant des frais d’entrée seront réparties entre diverses entités locales, notamment le Conseil gouvernemental du régime spécial des Galápagos et les gouvernements autonomes décentralisés des îles principales, telles que San Cristóbal, Santa Cruz et Isabela. Ces fonds serviront à soutenir des initiatives de développement durable et des programmes communautaires, contribuant ainsi à renforcer les capacités locales et à promouvoir un modèle de tourisme plus responsable.

 

Observations sous-marine en snorkel et kayak
Observations sous-marine en snorkel et kayak – Xavier Amigo

 

Niels Olsen, le ministre du Tourisme, a souligné l’importance de cette mesure pour assurer la viabilité à long terme du tourisme dans les îles Galápagos, tout en préservant l’environnement unique et en améliorant la qualité de vie des habitants locaux. Cette initiative marque un pas important vers un avenir où les visiteurs des îles Galápagos pourront continuer à profiter de la beauté naturelle et de la biodiversité exceptionnelle de cet archipel tout en contribuant à sa conservation à long terme.

 

Deux otaries jouent sous l’eau aux Galápagos – Frédéric Larrey

 

La révision des frais d’entrée pour les îles Galápagos offre des avantages socio-environnementaux significatifs. En augmentant les fonds alloués à la conservation, à l’amélioration des infrastructures et au développement local, cette décision contribue à renforcer la durabilité du tourisme dans la région. Les bénéfices comprennent une meilleure protection de l’écosystème fragile des Galápagos, le soutien aux communautés locales pour des initiatives de développement durable, et une amélioration de la qualité de vie des résidents.

 

Garde-moniteur du Parc National des Galápagos effectuant une échographie sur un Iguane terrestre rose des Galápagos (Conolophus marthae) – Xavier Amigo

 

Cependant, cette décision comporte également des risques potentiels. Une augmentation des frais d’entrée pourrait dissuader certains touristes, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur l’économie locale et la création d’emplois dans le secteur touristique. De plus, une mauvaise gestion des fonds collectés pourrait entraîner des problèmes de transparence et de corruption, compromettant ainsi les efforts de conservation et de développement durable. Il est donc crucial de surveiller de près l’utilisation des fonds et de s’assurer qu’ils sont investis de manière efficace et transparente pour maximiser les avantages socio-environnementaux tout en minimisant les risques.

 

Consulter le dossier de presse du Parc National des Galápagos (en anglais) : télécharger le document

 

Par Xavier Amigo, grand amoureux des Galápagos, et quand on aime, on ne compte pas…

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