Le volcan Cotopaxi, un géant équatorien

Le Cotopaxi est l’un des 88 volcans recensés sur le territoire équatorien. C’est sans doute le plus connu, culminant à 5 897 mètres d’altitude. Situé au sud-est de Quito, il n’est qu’à environ 1h30 de route de la capitale. Ce volcan majestueux, le plus haut volcan actif du pays, est entouré du parc national Cotopaxi, un incontournable lors d’un voyage découverte en Équateur.

 

L’origine du nom du Cotopaxi : entre mystère et poésie

L’origine du nom “Cotopaxi” reste sujette à débat. La version la plus répandue suggère une origine Cayapa, signifiant “col de la Lune”. Un nom poétique inspiré des nuits claires où la lune semble se poser délicatement sur le sommet du volcan. Cette interprétation reflète aussi la personnification des montagnes par certaines cultures andines, le Cotopaxi étant perçu comme une entité masculine. Les peuples précolombiens de la région, le nomment “mont de clarté”, faisant référence aux lueurs des éruptions volcaniques qui ont marqué son histoire.

 

Ciel étoilé dans le parc national Cotopaxi, Équateur
Ciel étoilé dans le parc national Cotopaxi, Équateur

 

Un volcan explosif et photogénique

Le Cotopaxi est un volcan de type explosif. Lors de ses précédentes éruptions, il a émis des cendres, des lapillis (pierres ponces) et des laves andésitiques, typiques des jeunes massifs montagneux comme les Andes ou l’Himalaya. Stratovolcan au cône parfait, il s’élève à 5 897 mètres, dominant de 3 000 mètres les terrains environnants. Sa silhouette imposante et ses paysages environnants en font un sujet de choix pour les photographes. Le parc national Cotopaxi, composé du volcan lui-même, des steppes andines environnantes et de plusieurs lagunes, offre une multitude d’activités telles que la photographie de paysage et animalière, l’observation de la flore et de la faune, ainsi que l’andinisme (l’alpinisme local) car on peut organiser l’ascension du volcan Cotopaxi.

 

Les éruptions récentes et la réouverture du sommet

En 2015, le Cotopaxi a produit deux explosions, projetant un panache de cendres à 8 kilomètres de hauteur ! Ce spectacle fascinant a attiré de nombreux vulcanologues, venus étudier l’un des volcans les plus surveillés au monde, notamment par l’IRD (Institut de recherche pour le développement). Il continue depuis d’émettre des volutes de cendres et de vapeurs et reste le volcan le plus surveillé du continent. Après une phase de vigilance accrue, le Cotopaxi est désormais accessible dans son intégralité, jusqu’à son sommet.

 

La ville de Quito à la tombée de la nuit avec le volcan Cotopaxi en éruption dans le fond, Équateur
La ville de Quito à la tombée de la nuit avec le volcan Cotopaxi en éruption dans le fond, Équateur

 

Le Cotopaxi : un géant au cœur de l’histoire

Le Cotopaxi, deuxième plus haut volcan d’Équateur, est également considéré parmi les 5 plus hauts volcans actifs au monde. La première tentative d’ascension du Cotopaxi enregistrée remonte à mai 1738, par les scientifiques français La Condamine et Bouguer lors de leur mission géodésique. D’autres explorateurs notables, tels que l’Allemand Alexander von Humboldt et son compagnon de voyage Aimé Bonpland, ont également tentés d’atteindre le sommet en 1802, sans succès. Ce n’est qu’en 1872 que le sommet fut enfin atteint par les géologues allemands Wilhelm Reiss et Alphons Stübel, accompagnés d’Angel M. Escobar. Actuellement une excellente infrastructure accueille les curieux et les andinistes, qui veulent conquérir ce colosse des Andes.

 

Les trésors naturels du parc national Cotopaxi

Le parc national Cotopaxi regorge de merveilles. Outre le Cotopaxi lui-même, le volcan Rumiñahui et plusieurs lagunes, sont autant de joyaux naturels à découvrir lors d’une excursion. Le volcan Rumiñahui, situé à environ 14 km au nord-est du Cotopaxi, culmine à 4 712 mètres. Il est marqué par de nombreuses fissures et plis de roche, vestiges de sa dernière éruption. Ce site est idéal pour des randonnées d’acclimatation avant l’ascension du Cotopaxi jusqu’à 5 300 mètres.

Pour ceux dont les sommets ne sont pas l’objectif principal, des randonnées sur les flancs du volcan offrent des vues imprenables sur le Cotopaxi et les paysages environnants. L’observation de la flore et de la faune est possible tout au long de ces marches et sont des étapes régulières de nos voyages naturalistes et photographiques en Équateur, avec des espèces caractéristiques telles que des colibris d’altitude, des rapaces diurnes et nocturnes et des mammifères typiques des páramos comme le cerf à queue blanche ou le renard culpeo.

 

Le renard de Magellan (Lycalopex culpaeus) est un des rares et emblématiques mammifère des hauteurs des Andes, ici dans les hautes plaines du parc national Cotopaxi, Équateur
Le renard de Magellan (Lycalopex culpaeus) est un des rares et emblématiques mammifère des hauteurs des Andes, ici dans les hautes plaines du parc national Cotopaxi, Équateur

 

Au nord du parc, formant un triangle volcanique, se dresse le Sincholagua, un volcan éteint qui complète parfaitement la trilogie avec les autres sommets du parc. Bien que moins élevé, il n’en est pas moins impressionnant. Ses pics les plus hauts sont des cheminées érodées, vestiges d’une ancienne activité volcanique datant de 1877. L’ascension du Sincholagua, bien que difficile en raison des roches friables, se fait par la route nord-ouest jusqu’à un point juste en dessous des sommets principaux. C’est la même voie utilisée lors de la première ascension en 1880 par Edward Whymper et les frères Carrels, à une époque où le sommet était encore recouvert de glaciers.

 

Les lagunes du parc : des joyaux à découvrir

Le parc abrite également plusieurs lagunes, dont la lagune Limpiopungo, un site incontournable. Située sur la plaine de Limpios à une altitude de 3 800 mètres, cette lagune d’origine glaciaire est idéale pour une randonnée facile dans les steppes andines environnantes. Les amateurs d’oiseaux y trouveront leur bonheur avec des espèces comme le vanneau des Andes, le caracara caronculé, la mouette andine, la foulque ardoisée, ainsi que diverses espèces de canards et de limicoles d’altitude. D’autres lagunes, telles que celles de Santo Domingo et de Cajas, offrent des paysages andins plus rares mais tout aussi spectaculaires.

Plus à l’est, en chemin vers le Quilindaña, une magnifique étendue d’eau glaciaire sert de miroir au Cotopaxi. Le lac d’altitude de Santo Domingo est probablement le moins connu de tous les plans d’eau de la région. Entouré d’impressionnants hummocks de débris volcaniques (collines formées par des glissements de terrain liés aux éruptions du Cotopaxi), ce lac abrite une faune variée dans un écrin de végétation native composée d’herbacées et d’astéracées. Il n’est pas rare de croiser des renards culpeo et des cerfs des Andes le long des chemins de sable volcanique.

 

Lever de soleil au bord de la lagune de Santo Domingo avec le volcan Cotopaxi en fond
Lever de soleil au bord de la lagune de Santo Domingo avec le volcan Cotopaxi en fond

 

Explorez le Cotopaxi avec nous !

Le volcan Cotopaxi et son parc national offrent une diversité de paysages et d’activités qui en font une destination incontournable pour les amoureux de la nature. Que vous soyez un randonneur aguerri, simple voyageur en quête de découvertes ou en voyage en famille en Équateur, ce parc saura vous émerveiller. Venez explorer ce géant équatorien à nos côtés et vivez une expérience inoubliable !

Préparation pour visiter le parc national Cotopaxi

Pour profiter pleinement de votre visite au parc national Cotopaxi, il est important de bien se préparer :

  • Meilleure période pour visiter le Cotopaxi : Le parc est accessible toute l’année, mais la période de l’été austral (de juin à septembre) et les mois de novembre à février sont les plus intéressants en termes de climat et de paysages.
  • Coût d’entrée : L’entrée au parc national Cotopaxi est gratuite pour tous les visiteurs.
  • Les différents moyens de découvrir le Parc National Cotopaxi : à cheval, à vélo, à pied, ou en 4×4 (uniquement sur les routes balisées).
  • Où puis-je dormir et me restaurer : Il existe seulement deux options d’hébergement au cœur du parc : l’une sur les plateaux à 3 800 mètres d’altitude, et l’autre étant le refuge situé à 4 800 mètres. Autour du parc, de nombreux hébergements offrent le gîte et le couvert. Il est également possible de camper dans quelques endroits autorisés dans le parc national.
  • Acclimatation à l’altitude : Passez quelques jours à une altitude intermédiaire avant la visite, buvez beaucoup d’eau, et montez progressivement en altitude pour éviter le mal des montagnes.
  • Vêtements : En couches ! Prévoyez des vêtements thermiques, une polaire chaude, une veste imperméable et coupe-vent. Accessoires : Bonnet, gants, écharpe, et chaussures de randonnée imperméables.
  • Équipement : Bâtons de randonnée et sac à dos léger pour l’eau, la nourriture et le matériel de sécurité. Protection solaire (Écran solaire, lunettes de soleil, chapeau).
  • Trousse de premiers secours et appareil photo avec batteries de rechange.
  • Nourriture et boisson : Snacks énergétiques et eau en quantité suffisante. Un thermos avec boisson chaude peut être agréable.
  • Pour l’ascension du Cotopaxi, du matériel technique vous sera fourni (crampon, piolet, harnais, etc.)

 

Ballade à cheval dans le parc national Cotopaxi lors d'un voyage en famille en Équateur
Ballade à cheval dans le parc national Cotopaxi lors d’un voyage en famille en Équateur

 

Avec ces éléments, vous serez prêt à découvrir le Cotopaxi dans les meilleures conditions. Cependant, si vous avez un doute, n’hésitez pas à nous contacter pour obtenir plus d’informations et pour vous aider dans l’organisation de votre voyage dans les Andes équatoriennes.

 

 

Par Xavier Amigo, qui a manqué d’air une fois arrivé au sommet du Cotopaxi.

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