Votre expert voyage
Dorian Noël
Expert voyages naturalistes et scientifiques

Les Jivaros Achuar, qui vivent encore très isolés sur les rives du rio Pastaza en Amazonie équatorienne, sont à un tournant de leur histoire : ils doivent choisir entre pétrole et tourisme.
Nous aidons une petite communauté, Napurak, à développer un projet touristique avec des infrastructures minimalistes, qui pourra ensuite être reproduit dans d’autres communautés. Nul folklore dans ce tour : les habitants de Napurak seront généralement tout étonnés de constater notre intérêt pour les activités qui composent leur quotidien, comme la pêche au poison végétal, la collecte de fruits, de feuilles, de miel et de larves en forêt ou encore l’entretien des minuscules jardins, encore largement façonné par leur cosmogonie animiste.
Pour ces différentes raisons, il convient de préciser que les installations sont extrêmement basiques : Lits de palmes avec matelas de camping, moustiquaire de lit, pas de douche à proprement parlé mais baignade dans la rivière, eau en bidon disponible pour remplir vos gourdes, nourriture locale et toilettes sèches.
Ce programme est bien sûr indicatif, dans sa durée comme dans son contenu. Les activités pourront varier tant selon les envies des visiteurs que les possibilités offerte par la forêt et le fleuve - d’autant plus que les moments les plus intéressants naissent souvent d’imprévus.
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Dorian Noël
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Arrivée en avionnette depuis la ville de Puyo ou de Macas, en fin de matinée. Tous les membres de la communauté nous attendent dans la maison communale avec le visage finement peint : notre visite est un événement important. Tandis que les femmes servent la bière de manioc et un repas copieux, Uwiti, le chef de la communauté, commente avec éloquence notre venue. Il profite ainsi du seul pouvoir que les communautés amazoniennes accordent à leurs chefs : celui de parler.
Après l’installation dans notre petite cabane qui domine le Pastaza, nous faisons le tour des 7 maisons qui composent la communauté. Trace d’un temps pas si lointain où l’habitat était dispersé, les maisons sont très espacées et séparées entre elles par des langues de forêt. Nous parlons de nos envies, peut-être de nos craintes et répondons aux questions des Indiens, souvent plus avides encore de découvrir notre culture que nous la leur. Au crépuscule, toucans, perroquets et singes se rassemblent dans les jardins autour des maisons, à la recherche de fruits.
Guide spécialisé francophone
Levé avec les Achuar deux heures avant l’aube pour participer au rite quotidien de la wayus. Tout en interprétant ses rêves, on boit, éclairés seulement par le feu et les lucioles, plusieurs litres d’une infusion légèrement amère que l’on vomit ensuite dans les taillis qui entourent la maison. Grâce à cette purge énergique, chaque réveil procure l’illusion d’une renaissance. Au lever du jour nous partons en forêt pour tenter d’observer singes, jacamars et peut-être ce jaguar qui chaque nuit émaille de ses empreintes les alentours de la communauté.
L’après-midi nous accompagnons une femme dans son jardin pour apprendre à ramasser et repiquer le manioc, découvrir les plantes aux usages variés qu’on y trouve et peut-être entrevoir des bribes de la pensée animiste qui organise et colore le quotidien. Pour les Achuar, la nature n’est pas mise à distance (le mot « nature » n’a aucun équivalent dans leur langue) ; les plantes et les animaux, avec qui on converse quotidiennement grâce aux chants anent, sont considérés comme des partenaires sociaux. Qu’une femme oublie de repiquer un pied de manioc et celui-ci lui apparaîtra la nuit suivante en rêve, sous la forme d’un nouveau-né éploré lui réclamant le sein.
Enveloppés par la brume odorante de l’aube, nous remontons le Pastaza en pirogue jusqu’à un affleurement de sels minéraux où viennent s’alimenter chaque matin plusieurs espèces de perroquets (ces affleurements salins, appelés « napurak » en Achuar, donnent son nom à la communauté). Au retour, nous faisons halte sur une plage pour ramasser des grillons des sables qui nous servirons à pêcher différentes espèces de silures pour le déjeuner.
L’après-midi nous partons en forêt ramasser du cœur de palmier et faire le tour, en dehors de tout sentier, des palmiers abattus 15 jours plus tôt en espérant qu’un charançon y aura pondu ces grosses larves dont les Achuar raffolent.
La nuit, nous nous engageons sur un sentier à peine visible à la recherche de rainettes, serpents, singes et rapaces nocturnes. Nous rejoignons une petite rivière forestière que nous descendons jusqu’à la communauté en pirogue à rame à la recherche de caïmans.
Nous accompagnons aujourd’hui trois familles pêcher au poison végétal. Au-delà de la nourriture abondante qu’elles procurent, ces sorties sont l’occasion d’organiser de joyeuses parties de campagne auxquelles participent femmes, enfants et grands-parents. Une fois les feuilles contenant le poison ramassées dans les jardins et broyées, nous rejoignons une rivière à l’endroit où elle s’élargie et se ramifie en bras morts. Tout le piment de cette pêche vient du fait que les poissons ne sont que temporairement estourbis par le poison et qu’ils restent difficiles à capturer. Pour rendre l’activité plus ludique encore, les enfants confectionnent en quelques instants un radeau qu’ils chevauchent, hilares, à cinq ou six, armés de harpons et de machettes.
Une partie de la pêche est consommée sur place dans des papillotes de feuilles, agrémentée de banane et de miel de forêt. Au retour, nous prenons un moment pour partager la bière de manioc avec les Achuar, immergés dans le rio Pastaza.
Les membres de Napurak se sont à nouveau réunis dans la maison communale, avides d’entendre nos impressions et nos remarques à propos de notre séjour chez eux. Une avionnette nous ramène à Puyo où à Macas, selon la suite de l’itinéraire.
Dates des prochains départs
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Prix par personne
Année | 2 voyageurs | 4 voyageurs | 6 voyageurs |
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2025 | 920 US$ | 710 US$ | 610 US$ |
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Inclus
Non inclus
Note importante
Les itinéraires peuvent faire l’objet de changements de dernière minute, suite à des évènements d’origine naturelle ou à des changements liés à la législation interne. L’opérateur se réserve donc le droit de réaliser les changements nécessaires afin de garantir la sécurité et l’intégrité des voyageurs et de respecter les lois en vigueur. Les hôtels sont donnés à titre indicatif sous réserve de disponibilité au moment de la réservation du circuit. En cas d’indisponibilité, un hôtel de même catégorie sera proposé dans la mesure du possible.
Formalités
Formalités : Passeport valable 6 mois après votre date de retour. Aucun visa à ce jour pour les ressortissants français et belges.
Vaccins : Il est recommandé d’être vigilant lors des déplacements, en particulier pendant la période des pluies (propice au développement de foyers infectieux) dans les provinces du littoral ainsi qu’en Amazonie. Le paludisme (malaria) est une maladie parasitaire transmise par les piqûres de moustiques qui impose le recours à des mesures de protection individuelle telles que des sprays, crèmes, diffuseurs électriques, moustiquaires.... A savoir que Quito et le centre du pays ne sont pas concernés par le paludisme. En réalité, très peu de zones sont réellement concernées par ces maladies parasitaires. La majorité de ces secteurs à risques ne se trouve pas sur les zones que nous fréquentons lors de nos itinéraires. Si toutefois vous décidez de suivre un traitement, prenez garde, certaines personnes y réagissent mal. Bien qu’aucune vaccination ne soit obligatoire, nous vous conseillons de considérer comme indispensables celles contre le tétanos et les hépatites A et C. Nous vous recommandons aussi de consulter votre médecin traitant avant le départ et de contracter une assurance couvrant les frais médicaux et de rapatriement sanitaire.
Caractéristiques du voyage
Thème du voyage |
Découvertes anthropologiques |
---|---|
Groupe |
1 à 6 personnes |
Ville d’arrivée |
Macas |
Ville de départ |
Macas |
Nourriture |
Nourriture locale par les habitants de la communauté |
Hébergement |
Cabane achuar Rustique |
Condition physique |
aucun à modéré |
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