Les 7 merveilles naturelles d’Équateur – Les réserves de biosphère de l’UNESCO

Le 25 juillet dernier, l’UNESCO ajoutait 24 nouveaux sites à son Réseau mondial des réserves de biosphère et parmi ceux-ci un site en Équateur, seul site du continent américain, augmentant le nombre de sites classés dans cette catégorie à sept pour ce petit pays qu’est l’Équateur.

Alors, qui est ce petit nouveau, mais aussi quels sont ces sept sites ayant attiré l’attention de l’UNESCO, nous allons découvrir tout cela dans cet article.

 

 

Chocó Andino de Pichincha

Voici donc la toute dernière réserve ajoutée à la liste du Réseau mondial des réserves de biosphère de l’UNESCO, seul et unique site de tout le continent américain à avoir été ajouté dans ce programme cette année. Cette zone est un hotspot de la biodiversité mondiale, c’est à dire qu’elle concentre un haut niveau de biodiversité et d’endémisme sur une petite superficie. Avec une forte productivité agricole, elle est donc au milieu du conflit entre l’homme et la nature et c’est ce qui lui a valu ce classement, afin de mieux pouvoir la protéger. Sur plus de 286 000 ha situés entre 360 et 4480 mètres au-dessus du niveau de la mer, on y recense plus de 270 mammifères dont l’ours à lunettes ou le singe hurleur à manteau équatorien, mais aussi de nombreuses espèces d’oiseaux (30% des espèces nationales) dont certaines endémiques. A seulement 45 minutes de la capitale du pays, c’est une zone idéale pour le tourisme naturaliste et ornithologique.

Carte de la nouvelle réserve du Chocó Andino de Pichincha
Carte de la nouvelle réserve du Chocó Andino de Pichincha

 

Ce classement dans le Réseau mondial des réserves de biosphère de l’UNESCO fait suite à une demande par l’État équatorien datant de septembre 2016.

Plus d’infos sur le site de l’UNESCO (en anglais)

Ours à lunette (Tremarctos ornatus) dans la région du Chocó Andino de Pichincha
Ours à lunettes (Tremarctos ornatus) dans la région du Chocó Andino de Pichincha

 

Bosque Seco

Traduisez « forêt sèche ». Cette réserve est située au sud-ouest de l’Équateur, à cheval sur les territoires équatoriens et péruviens et couvre une superficie de 1 616 988 ha. Encore une fois, grâce à ses altitudes allant jusqu’à 3060 m, c’est un des hotspot mondiaux de la biodiversité et sa localisation sur les contreforts des Andes, alliée à un climat particulier de forêt sèche saisonnière lui apporte un fort taux d’endémisme.

En Équateur, cette région s’étalant sur les provinces de Loja et El Oro est plus connue comme « le cœur de la région de Tumbes ». Elle a été ajoutée au Réseau mondial des réserves de biosphère de l’UNESCO en 2014.

Plus d’infos sur le site de l’UNESCO (en anglais)

Le “bosque seco” sur la côte équatorienne
Le “bosque seco” sur la côte équatorienne

 

Macizo del Cajas

Située au sud-ouest de l’équateur, cette région englobe les hauteurs du parc national Cajas et s’étend jusqu’aux zones côtières et marines de l’océan Pacifique. Le parc national Cajas et la zone nationale de Quimsacocha jouent un important rôle d’approvisionnement et de régulation d’eau pour les populations environnantes. La zone côtière est largement caractérisée par l’agriculture et la pisciculture, qui sont des produits d’exportation nationaux et où la déforestation commençait à faire sentir ses effets. Le classement et la protection de cette zone vise à la fois à protéger la biodiversité mais aussi à assurer la durabilité écologique des activités économiques pour le bien des populations locales.

D’une superficie totale de 976 600 ha, elle a été ajoutée au Réseau mondial des réserves de biosphère de l’UNESCO en 2013.

Plus d’infos sur le site de l’UNESCO (en anglais)

Parc national Cajas
Parc national Cajas, le “parc aux mille lagunes”

 

Podocarpus – El Condor

D’abord parc national créé en 1982, c’est ensuite devenu une des réserves de biosphère de l’UNESCO en 2007, initialement créée pour protéger la flore exceptionnellement riche, notamment trois espèces de Podocarpus (les seuls conifères originaires des Andes équatoriennes). On a recensé ici 221 espèces végétales endémiques d’Équateur, dont 99 ne se trouvent que dans cette zone. Les premières descriptions de végétaux de cette région datent de La Condamine en 1737 lorsqu’il y décrivit l’arbre à quinquina, qui deviendra ensuite connu pour la quinine, qui aidera à combattre les épidémies de paludisme.

La biodiversité animale n’est pas en reste avec quelques 560 espèces d’oiseaux et 68 espèces de mammifères.

Plus d’infos sur le site de l’UNESCO (en anglais)

La cordillère du condor dans le parc national du Podocarpus
La cordillère du Condor dans le parc national du Podocarpus

 

Sumaco

La réserve de la biosphère Sumaco est située à 100 km au sud-ouest de Quito, dans la partie ouest de la province du Napo. En plus des nombreuses rivières qui la traversent, la particularité de cette zone provient du volcan Sumaco, un sommet isolé des Andes, haut de plus de 3900 m, avec les pieds… dans la forêt amazonienne ! Sa topographie en fait un véritable laboratoire, car son altitude et son isolation concentrent une grande variété d’écosystèmes et donc d’espèces, autant végétales qu’animales. On y trouve notamment l’ours à lunettes et le jaguar ainsi que plusieurs espèces de chauves-souris et de nombreuses espèces d’oiseaux. Elle a été ajoutée au Réseau mondial des réserves de biosphère de l’UNESCO en 2000 et étendue en 2002, pour une surface totale de 931 215 ha.

Plus d’infos sur le site de l’UNESCO (en anglais)

Le volcan Sumaco dans le parc du même nom
Le volcan Sumaco dans le parc du même nom

 

Le Yasuni

1 682 000 ha de forêt amazonienne protégée, c’est l’ambitieux challenge de la réserve de biosphère du Yasuni. Située au nord-est du pays, c’est un terrain très sinueux qui offre trois environnements différents et entremêlés allant de 300 à 600 m au-dessus du niveau de la mer. Les crues et décrues des rivières de cette région forment donc trois types d’environnement : la « Terra firme », constamment au-dessus du niveau de l’eau, un refuge pour les mammifères car jamais inondée, la « Varzea » qui est la partie de la forêt qui supporte les crues et décrues et est donc constituée d’une végétation spécifique qui résiste autant au fait d’avoir les pieds dans l’eau que d’être au sec, et l’ « Igapo », qui a constamment les pieds dans l’eau. La présence de pétrole dans la région est un facteur non négligeable et le tourisme est une des portes de sortie pour les populations locales et la protection de l’environnement. Cette région a été ajoutée au Réseau mondial des réserves de biosphère de l’UNESCO en 1989.

Plus d’infos sur le site de l’UNESCO (en anglais)

La rivière Anangu dans le parc Yasuni
La rivière Anangu dans le parc Yasuni

 

Les Galápagos

La plus ancienne et la plus étendue des réserves de biosphère de l’UNESCO en Équateur est aussi classée dans la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Située à 1 000 km des côtes équatoriennes, la réserve regroupe l’ensemble des îles de l’archipel et la réserve marine pour un total de 14 761 844 ha. Cette région a été ajoutée au Réseau mondial des réserves de biosphère de l’UNESCO en 1984.

Que dire des Galápagos ? Que c’est le laboratoire de l’évolution selon Charles Darwin ? Que ce sont plus de 4 millions d’années d’histoire qui se déroulent sous vos yeux ? Que tous ses reptiles terrestres sont endémiques ? Que ses tortues géantes sont uniques au monde ? Il y a tant à dire sur les Galápagos que je ne peux que vous inviter à lire nos nombreux articles sur ce sujet avant de venir visiter cet archipel paradisiaque et légendaire par vous-même.

Plus d’infos sur le site de l’UNESCO (en anglais)

L’île Bartolomé dans l’archipel des Galápagos
L’île Bartolomé dans l’archipel des Galápagos

 

Par Pierre Ferron, votre guide dans le Réseau mondial des réserves de biosphère de l’UNESCO en Équateur

 

 

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